Sens & Tonka
UTOPIQUES 2 – L'HOMME EST UN ANIMAL UTOPIQUE
L’objet de ce livre, c’est précisément de montrer que le foisonnement de l’utopie à travers les âges représente rien moins que la volonté toujours renouvelée de donner à l’émancipation un nouveau visage. Alors que les uns s’emploient à dissocier l’utopie de la politique, les autres à tout rabattre sur la politique, l’idée centrale des différentes écoles utopistes, l’idée d’Association, dément ces simplifications : elle est en réalité une idée politique qui rejoint l’inspiration de la vraie démocratie.
Ainsi, l’utopie s’interroge sur les nouveaux moyens de réaliser l’idée d’émancipation et de dépasser ce qui se pose à chaque fois comme horizon indépassable.
Si bien que l’homme apparaît alors véritablement comme un animal utopique.
UTOPIQUES 1 – LE PROCÈS DES MAÎTRES RÊVEURS
La légende noire, qui accompagne toutes les périodes de réaction et de désarroi, a fait de l’utopie l’antichambre du Goulag, voire des camps, et elle ne nous laisse rien espérer de l’avenir. Et pourtant, un simple coup d’œil sur l’Histoire prouve le contraire : l’utopie est inséparable d’une pensée de l’émancipation qui a trouvé dans ce « splendide XIXe siècle » (André Breton) son épanouissement. Miguel Abensour évoque ici une de ces figures les plus fascinantes, celle du « génial Pierre Leroux » (Marx), qui fut sans doute l’inventeur du mot socialisme.
CE SERAIT AMUSANT SI ÇA N'ÉTAIT PAS SI DRÔLE
"Plus les temps se prêtent à la révolte, moins la révolte se prête au temps."
"Pour ceux qui jettent de l’huile idéologique sur le feu de la contestation, il y a toujours une bonne excuse pour reculer le moment de l’incendie. Joliment nommé insurrection."
"Un comité invisible contre un pouvoir aveugle : plus que jamais les borgnes sont rois."
TOUT EST PAYSAGE
— NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE —
Réédition augmentée, textes et photographies, de Tout est paysage de Lucien Kroll, qui, fidèle à sa théorie, poursuit à travers ces textes sa pensée d’une vision humaine et globale du paysage de l’architecture s’opposant à la démonstration du seul objet architectural, qui ne peut plus se soumettre à ses propres fantasmes, comme le prônait le mouvement dit moderne, mais qui, au contraire, se doit de rejoindre son essence : faire habiter, accueillir l’existence des « résidents », et développer les économies durables afin de développer les nouveaux conforts « climatiques ».
L'IMAGINAIRE DES ARCHITECTES
Comment les architectes sont-ils en mesure de penser le futur d’une ville ? Quand on sait combien aujourd’hui la puissance des patrimoines gouverne la métamorphose urbaine, force est de constater que l’imaginaire des architectes se mesure plutôt à la fiction du vide et que celle-ci leur est essentielle pour augurer du possible. Confronté aux impératifs d’un cahier des charges, l’imaginaire de l’architecte est limité par des nécessités qui lui imposent les figures incontournables de la réalité, ou tout du moins d’une certaine réalité. Ce sont les règles du jeu à partir desquelles s’exercera sa liberté de création. Prenant toutes les précautions techniques pour l’accomplissement de son œuvre, l’architecte anticipe l’avenir, et tente d’affirmer ses intentions de visionnaire. Est-ce sa capacité singulière d’anticipation qui lui donne l’assurance de sa griffe internationale ? Plus que jamais, il faut que l’architecte représente à lui seul, par ses interventions sur la ville, une idée du futur, de ce que pourrait être « la cité de demain ».
ENTRETIEN AVEC L'ANTI-MYTHES
Créée à Caen par un groupe d’anciens étudiants, la revue L’Anti-mythes s’est particulièrement intéressée à l’histoire de Socialisme ou barbarie et a organisé des entretiens avec quelques-uns de ses membres qui lui paraissaient avoir été différemment représentatifs de ce mouvement : Cornelius Castoriadis, Claude Lefort, Daniel Mothé et Henri Simon.
L’Anti-mythes a également publié ce long entretien avec Pierre Clastres, qui, au cours des années, est devenu une référence.
À force de reproductions libres, le texte original a subi des distorsions étranges et variées.
Nous le restituons ici tel qu’il fut donné par P. Clastres à la revue.
Par sa simplicité d’exposé sans concession sur le fond, “l’Entretien avec L’Anti-mythes” constitue une porte d’accès déterminante à l’œuvre de l’ethnologue.
LIBRES PENSÉES
Libres pensées poursuit le jeu entamé dans les précédents ouvrages de Toulouse-la-Rose publiés en nos éditions, Du singe au songe (2007) et Pensées, donc (2008) : des aphorismes trempés à l’acier du bon sens, de la politique, de la culture, qui révèlent le sordide des idées trop largement partagées.
Entre un dictionnaire des idées reçues et les loufoqueries d’un humoriste.
Toujours bref et furieux.
L'ART DE L'AMITIÉ
L’Art de l’amitié propose une lecture du Discours sur les Sciences et les Arts de Jean-Jacques Rousseau mise en perspective du Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie. Le premier texte de Rousseau semble en effet s’appuyer sur une discrète mais réelle évocation de La Boétie, qui n’a pas encore été relevée, ni révélée, donc étudiée par personne.
Ce texte complète la découverte de Miguel Abensour de l’influence de La Boétie dans le second Discours de Rousseau. Il est de nature à ouvrir la voie sur un nouveau Rousseau qu’il nous faudra penser autrement que selon la vulgate admise et partagée.
MÉTAPHYSIQUE DE L'ASTRE NOIR
D’aucuns, parmi de grands poètes, l’ont aussi nommé l’Idole, l’Œillet..., et, argotiques ou non, les mots ne manquent pas pour évoquer l’anus. L’astre noir est l’une de ses intrigantes appellations, mystérieuse boutonnière siégeant en un pudique mais néanmoins central repli de notre corps, plus prosaïquement appelé trou du cul ou trou d’balle dans l’imaginaire populaire. Lieu de fonction et d’évacuation, mais aussi lieu de l’interdit et de la transgression fantasmatique et orgastique, abîme sans fond dont Alexis Legayet, professeur de philosophie en lycée, s’emploie dans cet ouvrage, tout autant heuristique que cocasse, à faire une « analyse » réjouissante de l’insondable...
J'AFFIRME
— RÉÉDITION —
Mouvement de l’utopie concrète
“L’utopie concrète ne part pas de rien même si une bonne dose d’innocence maintenue est nécessaire à son énonciation, il y a donc des preuves qu’il arrive que du sens apparaisse, que l’idée de vivre ensemble s’impose à tous.
L’idée de réenchanter le monde se nourrit de ces traces, de ces preuves qui sont des preuves de la volonté, pas de la volonté qui triomphe dans l’exclusion nazie de l’autre, de la volonté qui vous vient par effraction de sens, par excès de mémoire heureuse, par décision de vie.
J’affirme donc qu’il faut préparer une insurrection du sens.”