L'auteur
Le hasard fait-il bien les choses ?
Née au siècle dernier à Paris.
Puis le temps de grandir.
Diverses directions à prendre. Un critère absolu : ne pas s’enfermer dans l’étroitesse d’une voie sans espace. Poser les pieds sur des terrains inconnus emprunte le chemin de sa destinée et galvanise son esprit d’indépendance. L’irréversibilité la déroute.
Quelques incursions dans ce qui se présente. Il en découle entre autres un parcours dans la musique ; auteur et interprète de ses chansons elle en cisèle les mots.
L’écriture est là. Changement de cap.
Elle devient écrivain, puis s’intéresse à la photographie en tant qu’approche d’un autre langage.
À ce jour plus de vingt-cinq ouvrages parus (poésie, récits, romans, nouvelles, photographies).
Est également éditeur.
À suivre...
Jeanne-Marie Sens
jeu mens songe
JEU MENS SONGE
Un titre insolite qui cache son jeu.
Un titre pour rire. Un titre pour déplorer.
Rouge et noir. Et l’épanchement des mots voués au principe du courant des bases tendres ou cruelles de la vie.
Un double jeu d’écriture, en consonance des mots.
Reflets
« Reflets est un récit photographique qui aborde, teintée parfois d’ironie, l’actualité comportementale de notre société. Société de consommation excessive, laquelle en grande partie fixée au courant du consommable, instaure un large espace de rentabilité basé sur un système de production souvent fort contestable tant en sa démarche qu’en sa qualité.
Effet miroir.
Dehors dedans. Mise en scène au parfum parfois métaphorique pour une autre dimension où se croisent dans le courant de certaines fonctions des modes, la nature, la misère et la beauté.
Reflets de notre modernité en tous ses états. »
Jeanne-Marie Sens
MURMUR
" Tournant les pages du passé, l’espace mural, sur le temps auto programmé écritoire public tout niveau s’ouvrant à toute opportunité ou importunité, prend la parole : chassé-croisé intergénérationnel aux multiples langages, aménité/causticité.
À ce point devenu un espace qui pour autant de moins en moins ne se contient, le champ d’expression s’emballe et gagne du terrain; le squat est d’importance et s’empare sans ambages de tout support urbain de verticalité et d’horizontalité toujours plus à même de jouer à volonté sur tous les tableaux.
Variations choisies, au sens que l’on veut bien leur accorder, sur ce que sont d’autorité les murs d’aujourd’hui.
L’inscription enchaîne.
Beauté. Haine. Agrément. Vulgarité.
Atout venant, et son contraire."
LES PLEURS DU MÂLE
Les Pleurs du mâle ?
Variations mâles ou femelles, sur l’ambiguïté existentielle et comportementale de la pensée et de la condition humaine.
Passer de "Mont raidi m'aide à bander l'arc" à “L’objet du délire”, de L'objet du délire au “Noir au blanc”, du “Noir et blanc” à “l’Œuf au plat”, de “l’Œuf au plat” à la “Salade”, de la “Salade” au “Marcheur”, du “Marcheur” au “Conte à dormir debout”, du “Conte à dormir debout” à “Trumpette”, de “Trumpette” à “Mon caca fume” …
(Soulignés de quelques photographies de l'auteur).
VOUÂTURES
« [...] Une toute fin de siècle convoque le début de l’autre : L’automobile fait son entrée dans le monde prête déjà à faire la belle dans les salons [...]
Guerre et paix obligent. Le train-train fatigue, le temps suspend son vol, et la léthargie génère l’ennui. Comment sillonner le monde renverser les montagnes traverser mers fleuves et rivières, et faire ses courses au coin de la rue ?
[...] Au fil du temps, plus communément dénommée voiture, elle est là, qui prend une place d’importance en devenant l’objet indispensable à l’usage du déplacement, la fréquence et l’enthousiasme suscités ne pourront plus qu’en produire à jamais l’accélération. Les marques des grands s’affrontent, l’enjeu au prix fort du défi à la concurrence est un bon moteur : On ne badine pas avec la roue de la fortune... Et tout qui marche comme sur des roulettes ! »
« Il a pris sa ouature les pigeons avaient chié dessus On lui a craché sur
son pare-brise
Ah qu’il ah qu’il est content d’avoir promené sa belle ouature ! »
Raymond Queneau
Visages de pierre
" ... L’idée avait insidieusement pris corps depuis qu’un certain jour, perdue dans l’ennui sans fin d’une salle d’attente, je levai les yeux au plafond et y croisai une drôle de figure dans les rondeurs de ses motifs en relief ; une occurrence qui signa le départ pour un voyage en solitaire soumis à la découverte de visages de pierre de plâtre de brique de béton ou de caillasse naturellement marqués d’inscriptions érosives – agrémentés parfois de quelque facétie humaine – reconnus et salués au hasard du temps. Vertige de l’esprit, transfigurations tonales.
Qu’y voir d’autre qu’un appel à l’imaginaire ? »
Y'a qu'à faut qu'on !
UN RÉCIT PHOTOGRAPHIQUE
Y'a qu'à faut qu'on, suivi de
Le temps des cerises
"Entrer en campagne, faire campagne, des termes qui, en leur sens déjà, en appellent au défi :
Combattre, perdre ou l'emporter.
Mars 2017. Un quinquennat présidentiel qui s’achève.
Mars 2017. Un quinquennat présidentiel de la relève.
Dans les campagnes comme dans les villes les lieux publics sont pris d’assaut.
Sols, murs et panneaux y prêtent le flanc et prennent la parole, les partis politiques de tout bord s’affichent et font débat, des mains anonymes à leur tour s’en emparent, qui crient, se récrient…
Y’a qu’à faut qu’on. À chacun sa vérité.
Mieux vaut en rire qu’en pleurer."
Et il fait des miettes !
CINQ NOUVELLES & CINQ HISTOIRES (photographiquement) SANS PAROLES
pour dire l'amour, l'absurde, la socialité, la contradiction,
que sont les terres de la confusion des sentiments.
Et il fait des miettes ! - Comment dire l’exaspération, pour ne pas dire la colère, d’une femme vis-à-vis d’un homme au simple fait qu’il a machinalement, en sortant de table, jeté par terre les miettes collées sur son pantalon.
Mine de rien - Comment dire, et faisant l’objet d’un conflit conjugal mêlé d’une pointe de moquerie, l’obsession d’un homme qui, partant du principe que ça peut toujours servir un jour, ressort et range de vieux vêtements et autres objets qui ne servant plus, n’auront aucune chance de jamais resservir,
Raconte - Comment dire le sentiment d’amour, parfois submergé de haine, devant l’inéluctable de la mort imminente d’une amie.
Message personnel - Comment dire le désarroi d’un homme éperdu d’amour et de chagrin pour sa femme qui, mystérieusement, disparaît une seconde fois alors que la mort, une première fois, l’a déjà emportée.
Dernier rappel - Comment dire le harcèlement de Votre conseiller de mutuelle complémentaire de santé voulant au meilleur prix vous faire profiter des avantages d’une vieillesse heureuse menant à des obsèques idylliques...
CHANT D'ELLE
"De jour comme de nuit, et même au gré des rêves qui nous procurent plaisir ou tracas, des tas d’idées nous traversent l’esprit. Le temps qu’il fait, un regard, un croisement insolite dans la rue, un voyage, un livre, une couleur, une forme, des mots, sont le déclencheur qui a pouvoir de nous faire plonger ou replonger en nous-mêmes sur des registres et des tonalités divers où nous explorons ce qui constitue l’ordinaire de la vie tout autant dans sa légèreté que dans ses implications les plus souterraines.
Confrontés à notre personnalité, déjà bien souvent en butte à ses propres dualités, nous avons, au-delà, fort à faire avec l’être en réplique que nous sommes : clones en face-à-face qui, dans un cadre social donné, s’imposent et s’opposent à l’Autre, chacun dans son unicité. L’Autre, ce miroir de soi-même, reflet impitoyable de nos postures, de nos comportements et de nos pensées."
Chant d’elle réunit une série de poèmes dans lesquels J.-M. Sens aborde quelques-uns des thèmes illustrant notre quotidien, dans une langue cinglante qui en appelle aussi, et là où le bât blesse, à parfois savoir rire de nous-mêmes.
COLLAGE DRÔLE DE MONTAGE
« Collages
De la colle dure de la colle molle
Du papier du carton du bois des matières de ce qui vient sous la main
Des bouts de tout des bouts de rien des amalgames des couleurs de l’envers de l’endroit des tête-bêche des découpures des déchirures
Chœur à cœur à l’ouvrage
Collage drôle de montage »
J.-M.S.