Déjà Paru
La Boétie prophète de la liberté
À l’inverse de l’interprétation classique, Miguel Abensour propose ici une contre-thèse, selon laquelle l’hypothèse de la servitude volontaire, loin de faire exception, n’aurait cessé de hanter la philosophie politique moderne, émergeant et faisant surface à la faveur d’un événement, d’une grave crise historique, si ce n'est d’une controverse philosophique ?
Nous employons à dessein les termes “ne cesse de hanter”. En effet, si l’on tient à mesurer avec plus de justesse la présence plus ou moins souterraine de l’hypothèse laboétienne, il convient en quelque sorte de prendre en compte, au-delà de ses expressions manifestes, sa présence “spectrale”.
Cette hypothèse inconcevable et qui, tel un spectre, ne manque pas d’effrayer tant elle ébranle les certitudes apparemment incontestables du rationalisme politique, selon, apparaîtrait sous la forme d’une résistance à son expression, ou sous la forme paradoxale d’une présence-absence. Comme si l’auteur qui se risque à la concevoir, déployant autant d’énergie pour l’envisager que pour la tenir le plus possible à distance se gardait de la formuler explicitement.
[ Miguel Abensour & Hubert Tonka ]
Hôpital et modernité
En détresse, sous pression, à bout de souffle, en crise :
Le diagnostic de l’hôpital public fait l’actualité
dans les médias.
Les symptômes du malaise sont décrits à travers
le harcèlement, l’épuisement professionnel,
la perte de sens, en termes
de désengagement, d’absentéisme,
de dépression voire de suicide.
Les causes sont multiples et ambivalentes :
Logique du chiffre, concurrence,
méthodes de gestion, mais aussi
mandarinat du corps médical, hiérarchie excessive,
bureaucratie, individualisme.
Institution républicaine mais également organisation innovante,
l’hôpital public est le miroir des évolutions sociales et
des métamorphoses contemporaines du travail.
Mettre des mots précis sur les nouveaux rapports sociaux
reste un art délicat.
Là est l’ambition de cet essai :
Dès lors que nous cherchons les causes de nos difficultés
et les solutions à nos malheurs,
ressaisir ce qui nous file entre les doigts.
Pour enfin répondre au malaise.
JEAN BAUDRILLARD PATAPHYSICIEN 1, 2, 3, 4 & 5
François Séguret, compagnon de longue date de Jean Baudrillard, est lui-même, membre du Collège de Pataphysique.
Il révèle dans l'ouvrage ici présenté l'interprétation profondément pataphysique de la théorie baldriardienne.
Ce n’est qu’à la fin de l’occultation du Collège de ’Pataphysique que l’on découvrit Jean Baudrillard pataphysicien.
Emmanuel Peillet, son professeur de philosophie au lycée de Reims que l’élève Baudrillard fréquentait, fonda le Collège de ’Pataphysique.
Jean Baudrillard en devint Trancendental satrape.
Le texte d’obédience pataphysique écrit par Jean Baudrillard, “Ubu, l’état gazeux et caricatural” (non publié à l’époque où il l’a écrit, probablement en 1978).
Il fut publié en nos éditions en 2002 sous le titre 'Pataphysique, choisi par l’auteur.
LES PARADIS ARTIFICIELS DU POLITIQUE
Durant sa période utopienne, Jean Baudrillard publia trois textes dans la revue Utopie, “La lutte enchantée ou la flûte finale” (1977), “Castrée la veille de son mariage” (1977) et “Pavane pour une gauche divine” (1978), qui furent repris sous forme de volume dans la collection “Les Cahiers d’Utopie” sous le titre "Le P.C. ou les paradis artificiels du politique". Il y était question du parti communiste français, P.C.F., dit le P.C., dans ses rapports avec la gauche socialiste et l’ensemble des partis politiques en vue de former la Gauche divine! À savoir qu'à l'époque, le P.C. était un diapason qui donnait le la tant aux leaders qu'aux intellectuels.
Il poursuivra cette pensée dans "Au royaume des aveugles", (Sens&Tonka, rééd. 2002), mais cette fois avec l’autre extrême, le, à droite toute, du FN. Dès 1997, il avait compris que le référent allait être celui-là, "De l’exorcisme en politique ou la conjuration des imbéciles". Le titre est clair, qu’il complétera par "Au royaume des aveugles", qui souligne l'évidence de notre actualité.
PRISMES Théorie critique
SENS & TONKA, LANCE UN ANNUEL QUI SERA EN VENTE LE 12 MARS 2018
La première parution est un collectif dont les auteurs sont
Miguel Abensour, Michèle Cohen-Halimi, Katia Genel, Anne Kupiec, Gilles Moutot, Géraldine Muhlmann. Et l'aimable participation de Daniel Blanchard
"Au milieu de la Seconde Guerre mondiale, dans une détresse fondamentale, et un désir de repenser la modernité à l’aune même de la catastrophe en cours, Adorno et Horkheimer écrivent la Dialectique de la raison. Texte qui tente de penser les démons modernes à l’intérieur même du mouvement d’émancipation qu’ont représenté la modernité, les Lumières, le déploiement de la raison.
Notre époque actuelle, on le voit bien, est loin d’être étrangère à ce type de problèmes. Aux désirs régressifs d’en finir avec la raison comme à ceux de lui donner tous les pouvoirs. Aux cultes incitatifs des « chefs » comme à ceux des « experts ». Aux colères qui veulent tout casser comme aux certitudes sereines que tout ne va pas si mal et qu’il faudrait, autant que possible, être « raisonnable ».
Nous essaierons d’être « le guetteur des régressions de la raison et de ses retournements en mythologie » (Miguel Abensour) et, autant que possible, le capteur, aujourd’hui, de certaines dominations enfouies ou banalisées, et de quelques ouvertures utopiques oubliées ou ignorées".
La planète en petits chaussons
Dans les années quatre-vingt, Joël James fait le choix d'une vie simple alliant son désir d’indépendance qui le porte à devenir maraîcher dans la région de Bayonne.
Un choix qui pour autant n’est pas un retrait à goût d’ascèse et d’ermitage ; les pieds bien ancrés sur une terre conjuguée avec le ciel lui sont un bon terreau de la pensée.
Il voit, observe et note attitudes et réflexions comportementales soumises, à tort ou à raison, à ce que l’on dit être la modernité de notre époque dans un monde qui de tout temps fut et sera en perpétuelle (r)évolution.
Les soixante et un textes ici présentés nous en font goûter l’acide et la subtilité.
"La rumeur pour information. Le fait divers pour spectacle permanent. La publicité comme pensée universelle. Le quotidien pour alimenter l’art et l’humour. La compétitivité comme nouvel horizon de la consommation outrancière. Oh! la bienveillance. Alors là, je m’incline."
L'enfance de l'art Opus desserts
" À peine plus haute que trois jolies pommes, je suivais mon grand-père, serrant bien fort sa main. Au gré d’envies sucrées, pour le plaisir des sens et de la promenade, nous arpentions la ville, là, les choux à la crème poudrés et généreux, plus loin encore, les Saint-Honoré et les mokas, tout près de la maison, les pains au chocolat. Au fil de ces itinéraires gourmands, ce grand-père, inlassable conteur d’histoires et de carabistouilles, nourrissait mon imaginaire d’enfant solitaire, ainsi, à l’âge où les gamins se chamaillent en boudant, j’apprenais sans effort la valeur sentimentale d’un gâteau. [...] Il était alors bien naturel de croire que le monde tiendrait mille promesses si je prenais bien soin de le déguster avec malice. La vie, pas toujours si facile, aurait bien aimé me montrer le contraire, souvent, je lui bats froid pour mieux me garder d’elle... Et, j’use, j’abuse, sous son nez de mon interprétation romanesque, petite philosophie tout à fait personnelle, qui, bien entendu, s’applique à ma façon de cuisiner, de recevoir, de lire ou d’écrire des recettes.Voilà, ce petit livre est là, j’ai souhaité l’écrire d’une façon un brin déraisonnable, comme une cuisinière qui perd un peu la tête, laissant ses émotions lui dicter des recettes.Chaque dessert porte une nouvelle, qui, je l’espère, chatouillera vos émotions et votre gourmandise.Très vite, ces recettes, vous allez les aimer et vous les ferez vôtres ! "
M.-F. S.-H.
Y'a qu'à faut qu'on !
UN RÉCIT PHOTOGRAPHIQUE
Y'a qu'à faut qu'on, suivi de
Le temps des cerises
"Entrer en campagne, faire campagne, des termes qui, en leur sens déjà, en appellent au défi :
Combattre, perdre ou l'emporter.
Mars 2017. Un quinquennat présidentiel qui s’achève.
Mars 2017. Un quinquennat présidentiel de la relève.
Dans les campagnes comme dans les villes les lieux publics sont pris d’assaut.
Sols, murs et panneaux y prêtent le flanc et prennent la parole, les partis politiques de tout bord s’affichent et font débat, des mains anonymes à leur tour s’en emparent, qui crient, se récrient…
Y’a qu’à faut qu’on. À chacun sa vérité.
Mieux vaut en rire qu’en pleurer."
Vies d'anges
Ayant depuis toujours expliqué ce qui était explicable, les mots, autre qu’à nous conforter dans les choses de l’ordre, n’ont pas réussi à nous faire changer l’ordre des choses. Amer constat de l’auteur qui, dans ce recueil, a sans vergogne pris un malin plaisir à mélanger formules de langages et diverses expressions entendues, manière de fabriquer un salmigondis amphigourique à tonalité poétique, comique, voire même burlesque, menant à une pensée anarchique des plus sulfureuses.
LA FRICHE TERRE DE CULTURE
" Cet ouvrage tente la recherche d’un commun construit par les multiples singularités engagées dans l’aventure de la Friche La Belle de Mai.
Inscrit dans une politique publique de développement territorial, ce projet artistique, économique, social, urbain et politique est considéré à travers le monde entier comme l’un des plus innovants de ces dernières décennies. Dans toutes les disciplines, depuis le théâtre qui l’a fondée jusqu’aux musiques et arts plastiques, en passant par l’architecture, les paysages, la littérature et les médias, la Friche se définit comme un processus pluriel et singulier. C’est un lieu de travail associant tous les publics et ouvert depuis toujours à toutes sortes de pratiques, depuis les visites d’ateliers jusqu’aux activités artistiques et sportives... C’est un lieu incontournable de production et de diffusion, où peuvent se réunir plus de dix mille personnes.
La détermination des acteurs impliqués dans cette histoire a permis de transformer le site d’une ancienne manufacture des tabacs en générant l’un des districts culturels et artistiques les plus rares au monde. Culture vivante, patrimoine, développement économique et culturel se concentrent en un site portant l’une des dynamiques les plus riches du tiers secteur.
Ce livre retrace plus de vingt-cinq années d’engagements, de rencontres, d’hypothèses et de tentatives qui doivent permettre de défricher avec radicalité la question de “la place de l’artiste dans la ville ”.