L'Une & L'Autre
UN TEXTE PROVISOIRE
La poésie de Kéva Apostolova cingle, crie la vie et la mort scandées du temps de sa temporalité, elle dit l’incertitude et le déchirement, elle dit la colère et l’amour. Dans une langue parfois brutale, à la limite de la facétie de l’enfance, l’auteur pose sur elle-même un regard, que reflète le miroir du soi des autres.
LES IMPRÉVISIBLES
Un carnet, une feuille blanche, un crayon de bois, l'esprit alors s'échappe et l'automatisme invoquant peut-être les puissances de l'inconscient guide la main. Pourquoi ce personnage grotesque, ce nez bizarre, ces oreilles ridicules, pourquoi ce chapeau avec de la fourrure, ce corps et ses accessoires contradictoires... ?
MARIE AVANT, MARIE APRÈS
On ne connaît de Marie que la figure biblique figée de marbre pour l’éternité. Épouse de Joseph, Mère de Jésus, Mater dolorosa, sacrificielle et sacrifiée, symboliquement condamnée à l’éternelle expression extatique et aux couleurs du bleu marial et du blanc. Mais qui était-elle ? Quelle petite fille fut-elle ? D’avant, on ne sait rien. Dans l’après de l’avant de l’après, tout est à inventer de l’enfance, de l’imaginaire et de la liberté de Marie...
PLUMES ABANDONNÉES
Artiste dans l’âme, danseur étoile et poète, Jean Guizerix livre dans ce texte une remarquable et brillante représentation de l’accord parfait de l’intelligence du corps s’unissant à l’esprit.
Les termes de la danse sont l’attelage qui débute et entraîne la pensée poétique de Jean Guizerix tant dans le mouvement de l’expression que dans l’expression du mouvement.
À L'AIR LIBRE
« Vos textes se proposent comme des maquettes d’instants », avait écrit Francis Ponge dans une lettre à Daniel Blanchard. Dans ces textes brefs, il s’agit de saisir la qualité mais aussi la structure d’un moment de vie – comment agit le deuil d’une personne proche, ou l’emprise de la montagne sur l’esprit, comment se rencontrent le bruissement des feuilles ou de la rivière et la parole humaine... Et cela hors de tout cadre formel ou conceptuel préétabli – « à l’air libre ».
LA NUIT MEXICAINE
La Nuit mexicaine est une sorte de journal où sont consignés au cours de plusieurs voyages que fit l’auteur au Mexique, poèmes, impressions, bribes d’histoires, rencontres, réflexions et constats au sein d’un pays en pleine révolution. Le Che, Antonin Artaud et Malcolm Lowry hantent le paysage.
Voyage initiatique et trips en tout genre. La Beat generation bat son plein. Lawrence Ferlinghetti, William Burroughs, Allen Ginsberg, Jack Kerouac et bien d’autres, feront d’une sorte de « folie » ambiante un mouvement emblématique d’une nouvelle jeunesse.
Préface inédite de l’auteur.
Traduction de Daniel Blanchard.
ESTOMPES JARGONNAISES
Poursuivant le jeu entamé dans ses précédents ouvrages publiés en nos éditions, Toulouse-la-Rose nous démontre encore qu’il a plus d’un tour dans son sac en sortant cette fois de dessous son chapeau ses Estompes jargonnaises, derniers poèmes pour la déroute avec ses mots à lui qui ne sont pas ceux de la componction poétisante mais bien ceux de la liberté et de l’humour qui lui sont propres pour pointer les travers d’un “drôle” de monde que nous avons, sinon à engendrer, du moins à enjamber...
En quarante-huit poèmes de truculence, pour employer ce mot aujourd’hui un peu obsolète, qui pourtant exprime si bien l’esprit de l’auteur !
COMME UN CHEVEU SUR LA SOUPE
Faire recette en s’éloignant délibérément de l’idée traditionnellement attendue en matière culinaire était le principe même de la démarche de l’auteur.
Un ouvrage à déguster à ciel ouvert en une fantaisie photographique où seuls figurent l’art et la manière d’un clin d’œil ludique et savoureux.
LE SALON DU LISIER
Une improbable équipe de sociologues est sélectionnée pour mener à bien une recherche sur l’environnement et la qualité de l’eau en Bretagne.
Le Salon du lisier relate l’équipée picaresque que devient, au fil des pages, une recherche aussi déraisonnable, qui perd tout sens au fur et à mesure qu’elle se déroule. Et ne parlons pas du torturant et infaisable rapport qu’il faut bien rédiger pour attester de ce travail...
Si l’humour est le trait dominant de ce récit, on n’aura garde d’oublier que l’humour est la politesse du désespoir.
RYTHME ET BLUES D'UN LOSER À TROIS BÉQUILLES
En sept épisodes, sans chronologie d’un quelconque ordre social marquant les étapes traditionnelles de la vie (la jeunesse, la fête, le mariage, la sexualité, la natalité, l’évasion, l’amitié, etc.), J.-M. Sens évoque ici les traits de caractère d’un garçon déroutant, tout autant farfelu et digressif que rêveur et romantique, aux prises avec les situations banales du quotidien.
En acteurs omniprésents, sa materdolorosa protectrice, son paterivrognard brillant par son absence, son bouvier bernois complice, et son sexe assujetti à ses hauts et bas qui se trouve en constante situation de demandeur d’emploi.
Du rythme, de l’humour, de la tendresse, et des coups de blues !