LA PART DES ANGES
LA PART DES ANGES
« Aujourd’hui Kenneth, Ken, nous a quittés, que pourtant jamais sa voix ne se taise ; au cours de l’automne 1996 il nous avait apportés, avec un semblant de désinvolture avec toujours son air de mine de rien de s’en foutre et de dire sans le penser ça-n’a-pas-d’importance, cinq courts poèmes, fausse indifférence vous-en-faites-ce-que-vous-voulez ! Pourquoi ceux-là et non pas d’autres ? Peut-être parce qu’un écrivain, tout comme un père, parfois s’attarde d’autant mieux au goût de la préférence ! Ses poèmes nous plaisaient ; écrits en mots de demi-teinte, et comme lui, à peine dévoilés, ils taillent, cisèlent, creusent le corps profond de la matière en détachent la déchirure, et l’idée d’une publication était là, la chose entre nous fut promise et nous avions tout notre temps, le temps du moment propice, et puis... le temps à notre insu est venu, nous rendons aujourd’hui hommage à Kenneth Hylton. » J.-M. Sens