CRITIQUE DE L'ESTÉTIQUE URBAINE
CRITIQUE DE L'ESTÉTIQUE URBAINE
La ville excède la représentation que chacun peut en avoir. Elle s'offre et se dérobe aux manières dont elle est appréhendée. Le blanchiment des monuments, de ces édifices urbains qui figurent l'histoire de la ville et son inscription dans le temps, ne fait que consacrer le pouvoir de l'uniformisation patrimoniale. Ce qui est décrété publiquement signe de la laideur, en prenant valeur patrimoniale, s'impose quelque temps plus tard, comme un symbole de la ville. Au rythme de notre étonnement, de notre enthousiasme ou de notre désapprobation, nous construisons de façon imaginaire de la ville dans la ville qui nous est donnée à voir ou que nous habitons. Si la ville permet une telle aventure de l'imagination, c'est dans la mesure où ce qui s'expose d'elle démontre aussitôt sa capacité d'absorption du nouveau. » H.-P. J.