BLOBS
BLOBS
Le blob ? Qu’est-ce que c’est ?
Une fonction sur les logiciels de modélisation que commencent à utiliser les architectes au milieu des années quatre-vingt-dix ; et bientôt, le nom que prennent les architectures les plus en vue de cette nouvelle ère numérique : étranges bulles ou cocons déformés... Mais le blob, depuis 1958, est aussi cette gelée rosacée fondant depuis l’espace sur les citoyens horrifiés de Phoenixville et d’ailleurs. Et de cette calamité, qui faillit emporter Steve McQueen dès ses débuts, tous se souviennent.
Il y a une énigme du blob :
Pourquoi une révolution architecturale irait-elle trouver ses modèles dans les films d’horreur de série B ? Et un enjeu : penser l’architecture non plus en fonction de schémas techniques simplifiés, mais dans une perspective médiatique où l’informatique renouvelle les conditions de dessin, de production mais aussi, et plus largement, la sphère sociale elle-même comme l’imaginaire commun, réinventés par les réseaux et la déterritorialisation.
Avec, au bout du voyage, ce qui pourrait bien apparaître comme l’icône parfaite, et terrifiante, de l’espace
néo-libéral : LE BLOB.