BATTANT, DORMANT
BATTANT, DORMANT
Battant, dormant, un livre-fenêtre. Les textes assez brefs qui ouvrent le volume imitent – librement – la structure d’une fenêtre, avec un dormant de phrases fermement construites encadrant une volée de mots battants.
Les textes plus longs de "Lieux dits" ouvrent dans la familiarité d’un jardin, d’un bord de rivière, d’un vieux mur au pied duquel on vient s’asseoir pour voir le soleil se coucher derrière les arbres, la profondeur de champ de la mémoire, des hantises intimes, des réminiscences de légendes ou de chansons.
Enfin, c’est comme par une fenêtre battante que surgissent dans le cours dormant de l’existence quotidienne, des instants vifs comme des alertes, qui empruntent une couleur au paysage, un timbre ou un geste à une rencontre et qui prennent en mots, fugitifs comme des bribes de musique flottant dans l’air ("Le moment venu").